Quand l’eau devient mortelle
Aujourd’hui, dans le monde, près d’1,5 milliard d’humains n’a pas accès à l’eau potable et près de la moitié n’ont pas d’eau courante à leur domicile. Ainsi, ces personnes sont obligées de se tourner vers des sources d’eau non potables pour survivre. Sources qui disposent d’un important vecteur de transmission de maladies potentiellement mortelles.
L’eau, vecteur de nombreuses maladies graves
Si en France, cette problématique est réglée depuis les années 1970, après la dernière vague de Cholera ayant frappée la population pauvre en 1965, ce n’est pas le cas des autres pays d’Afrique, ou d’Asie, notamment, qui sont exposés à de nombreuses pathologies :
- Le Choléra, qui se transmet par les aliments et l’eau souillée (généralement contaminée par de la matière fécale humaine), provoquant de sévères diarrhées, pouvant mener à la déshydratation, voir la mort.
- La fièvre typhoïde, suivant le même mode de transmission.
- La dracunculose (ou filaire de Médine, ver de guinée, etc…) se présente sous la forme d’un parasite présent dans une eau non assainie qui grandit dans les membres inférieurs et provoque – avec le temps – œdèmes et ulcérations. Cette maladie n’a actuellement, pas de traitement.
- Le trachome, qui n’est pas directement dans l’eau, mais qui prolifère beaucoup plus rapidement à cause du manque d’hygiène induit par ce même manque d’eau, provoque la cécité chez les personnes qui la contractent.
Et il y en a encore beaucoup d’autres, tel que le paludisme, la bilharziose, l’encéphalite japonaise, la légionellose, hépatite A, etc…)
Quand le manque d’entretien et l’activité humaine rendent l’eau mortelle
Malheureusement, il n’est parfois même pas nécessaire de boire pour tomber malade. En effet, dans les régions du monde où l’assainissement est insatisfaisant et où l’eau croupie, de nombreux insectes viennent s’y réfugier, attirés par cette humidité mal entretenue. Ils amènent avec eux leur lot de maladies dangereuses tel que la dengue, le chikungunya ou le zika véhiculés par le moustique tigre et qui frappent essentiellement les régions tropicales.
Enfin, on remarque aussi certaines maladies provoquées et favorisées par certains polluants, versés dans les eaux consommées par la population. Ainsi, en Chine ou en Amérique, l’arsenic est parfois présent et augmente les risques d’apparition de certains types de cancer.
Paradoxe de la rareté de l’eau et de sa surconsommation
Aujourd’hui, en 2016, l’accès à l’eau potable et à l’hygiène sont toujours des enjeux importants, accompagnés de leurs grandes inégalités. Ainsi, aujourd’hui, 32% de la population Africaine n’a pas accès à une eau assainie. Des problèmes qui risquent encore de s’aggraver à cause du réchauffement climatique et de la surconsommation, toujours plus forte .